Celui qui a construit la maison Martin est Jean-Balthazar, dit Jean Barnabé Martin. Cultivateur, il est né en 1736 à Port-Royal. Il épouse, en premières noces, Rosalie Thibodeau à Port- Royal vers 1761,en secondes noces Hélène Godin en 1767 à Sainte-Famille sur l’île d’Orléans au Québec et enfin, en troisièmes noces, Marie-Anne Levasseur en 1773 à Kamouraska.
Balthazar était messager des gouverneurs Parr de Halifax et Haldimand de Québec. Il va vivre avec sa famille à Sainte-Anne de Fredericton vers 1768.
À son décès, survenu en 1806, Jean Balthazar Martin lègue sa maison et sa ferme à son fils, Jean-Baptiste. Jean-Baptiste Martin, né en 1781 et marié à Marie-Anne Cyr, reçoit le patrimoine familial, mais meurt en 1807, alors qu’il est âgé que de 26 ans. Son épouse devint l’administratrice des biens.
Plusieurs années passent et Jean Martin, fils de Jean-Baptiste et de Marie-Anne, s’installe au Madawaska et vend la maison familiale en 1833 à Alexis Godin. Le 2 octobre 1889, Alexis lègue à son fils, Abraham Godin, cultivateur, sa terre et sa maison. Ce dernier fait de même avec sa fille Marguerite, qui reçoit la terre et la maison Martin.
Finalement, Marguerite épouse Leslie George Kingston en 1920 à French Village et elle et son mari habitent dans la maison Martin pendant quelques années. Son gendre, Charles Nicholas, qui hérita de la propriété, vendit une partie de la maison Martin au Village historique acadien le 9 mai 1973. L’équipe du Village historique acadien procèda alors au déménagement final de la maison, sur le site historique.
Cette maison témoigne de la situation précaire des Acadiens après le Grand Dérangement. Plus abri que maison, cette structure ne comporte aucune cloison intérieure et seulement quelques fenêtres.
Après la signature du traité de Paris en 1763, les Acadiens obtiennent le droit de revenir dans la colonie de la Nouvelle-Écosse, à condition de ne pas se regrouper. Ils vont donc s’établir dans des territoires qui offrent un minimum de sécurité. L’accès à la mer ou à un cours d’eau devient le facteur commun de tous ces peuplements. Dans le cas de la rivière Saint-Jean, les Acadiens s’y ’établissent dans les années 1760, mais plusieurs d’entre eux doivent partir pour faire place aux Loyalistes dans les années 1780.
Durant cette période, un des tracas des Acadiens est d’obtenir des titres de terres, soit des concessions de terre. Malgré leurs nombreuses requêtes, ils obtiennent trop souvent que des permis de pêche ou d’occupation temporaire.
Pour ce qui est de la religion, une mission catholique est implantée dès 1768 à Ecoupag, dans la rivière Saint-Jean. C’est l’abbé Charles-François Bailly qui y installe cette mission, qui est fréquentée par les Micmacs et les Acadiens des environs.
Au fil du temps, les Acadiens ont su gagner la confiance des Amérindiens en prenant soin de ne pas ruiner leurs territoires de chasse, entre autres. Les villages acadiens étant parfois situés près des lieux de campement amérindiens, les Acadiens devaient respecter certaines règles de cohabitation, comme par exemple, celle de ne pas couper le foin des marais, lors de la chasse aux canards. Les Acadiens de la rivière Saint-Jean auraient donc eu des contacts avec les Amérindiens, sans toutefois adopter leur style de vie. Cependant, ils ont adopté certaines technologies amérindiennes, dont les mocassins et les raquettes.
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